Liza Chételat, une enfance passée dans les champs et les bois de l’intime bocage brièronet mes études me placent d’abord dans le sillon de mon père qui était artiste peintre: mes sujets seront longtemps cette campagne natale. 

Plus tard, je suis une formation de phytologue-herboriste et je cultive en même temps des plantes pour la préparation et la vente de tisanes. En tant que non-pharmacien, le nombre d’espèces autorisées (!) étant limité, et la nature de ces mêmes espèces ne correspondant pas vraiment aux plantes de chez nous, je me tourne vers le partage de la connaissance de la flore locale, aux multiples usages possibles, passés, souvent oubliés. Discrète mais riche, elle offre par l’infinie et surprenante diversité de ses apparences, par les subtilités de son mode de vie un monde d’une autre dimension, d’un autre rythme…

Un monde auquel les premiers hommes ont su se relier et à partir duquel ils ont élaboré un savoir, les rendant autonomes. Il s’agit de transmettre un autre regard sur la plante et la pratique simple et efficace de la plante en nature, sous forme tisane; la plante si possible cueillie par chacun et consommée dans sa globalité révèle alors un pouvoir curatif (pouvoir que l’homme tente en vain d’égaler par des extraits morcelés de l’harmonie des principes actifs d’une plante, ou par des produits de synthèse, copies inertes de plantes).